Chronique du Plaisir Africain: Culture vs Industrie

Article : Chronique du Plaisir Africain: Culture vs Industrie
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26/11/2013

Chronique du Plaisir Africain: Culture vs Industrie

Pourquoi vouloir nous priver de certaines de nos valeurs, de nos coutumes ou de nos habitudes aussi « africains » ou aussi précaires qu’elles peuvent être ? Et tout cela sous l’optique dite du « Modernisme », qui jusque-là reste nébuleux dans sa définition ou la vision qui lui est attribuée… Oui c’est par cette question que je commence.

On a l’habitude d’étiqueter les NAARS (Les arabes) de « racistes » sauf qu’au fond, ce n’est pas qu’ils s’attachent trop à leur CULTURE mais ils en CONNAISSENT la vraie valeur en un point qu’ils en sont jaloux et ne manquent pas de le démontrer même dans leurs faits et gestes les plus téméraires. Pour servir d’illustration on peut citer l’exemple du THE (Ataaya). Prendre le thé dans la pure manière traditionnelle parce qu’au fond c’est dans la manière « tradi » où se trouve tout le plaisir… c’est-à-dire prendre tout son temps dans la préparation et la cuisson, imbiber les narines avec l’odeur agréable du « Warga » (Thé en poudre) qui jaillit du fourneau, une manière d’appréhender l’envie et d’animer un peu ses glandes salivaires… Que du bonheur. (Les Vrais savent… ;)  )

Avouez… cela fait longtemps que vous ne savourez plus le thé dans ces conditions. Si ce n’est pas une machine à café (ou à thé) c’est du thé déjà fait, vendu le long des ruelles de la ville, dans quelques gargottes, que vous consommez au quotidien et surtout le plus désagréable à la hâte. Certes l’étranger (que je me permettrai de nommer le « commercial ») peut se le permettre car il ne connait aucune de ces genres de notion ou de valeur. Lui, tout ce qui l’intéresse c’est le gout « aphrodisiaque » qu’il tâte sur sa langue et sur lequel il fera valoir SON PRIX. (Ah oui, il ne déguste pas lui, IL VEND…)

Beaucoup plus illustratif: quand il (l’étranger) se permet de nous appréhender en achetant et en commercialisant notre fameux « Guerté Thiaaf » (arachides grillés) pour après nous le revendre à un prix nettement supérieur voire DOUBLE… (ECHANGE INEGAL) Et par dessus le marché, c’est avec chagrin que je regarde cette génération téléguidée s’acharner sur ce genre produit mis en vente sur les rayons des supermarchés, dont ils oublient même parfois l’origine.

Mais comme dit l’adage « la caque sent toujours le Hareng », ce genre de produit ne peut être comparé à notre fameux « Guerté-Thiaaf ». Parce qu’avant tout, aussi moderne que peuvent être ces arachides empaquetés, il y a certains plaisirs que la machine ne saurait restituer. Le fait d’acheter ces pots d’arachides, de les griller dans la chaleur du sable. Le fait de les tamiser afin de les rendre secs et enlever le restant de sable qui s’y colle…(puuurrrement sénégalais!!!)

Maintenant passons à la dégustation avec son odeur aphrodisiaque, servi tout chaud sur un bocal ou vendu à tout coin de rue dans des sachets. Bien installé, on prend le plaisir de casser le « khotou guerté » afin de pouvoir savourer cette graine qui nous fait tant saliver. Tout ceci en prenant tout notre temps en choisissant la meilleure graine, en la décortiquant, chacun avec sa manière de Pro ou de débutant… va savoir.

Maintenant arrive le moment le plus passionnant, lorsqu’on fouine avec les doigts, l’index plongé dans un désordre organisé d’arachides consommés et non-consommés, à la recherche des dernières graines qui nous font tant salivées avec des claquements de langues, qui à leur tour donnent espoir à un ou deux graines à grignoter… Et quand la perle rare fait surface, on est comme le capitaine crochet quand il a découvert le diamant au fond de l’eau or il ne sait pas que la mâle au trésor et juste à coté (comprenez, un autre sachet ou bocal d’arachide. :D  )

Voila un aspect dépeint des habitudes qui resteront A JAMAIS purement africain.

[… Dans mes maigres pensées]

 

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