Si je devais postfacer: « Ker Saint-Joseph, Rue 61×52 Gueule Tapée »
Si je devais postfacer: « Ker Saint-Joseph, Rue 61×52 Gueule Tapée »…
Page 239… Ainsi donc je termine un ouvrage qui m’a appris ce que les 10 ans d’études primaires et collégiennes ne m’ont « JAMAIS » enseigné : D’OÙ JE VIENS… L’HISTOIRE DE MON PEUPLE narrée dans les pures traditions et cultures qui sont miennes, ce qui la rend encore plus authentique. Mon peuple ? non je ne parle pas du Sénégal, pas du Mali, ni du Gabon encore moins de la Cote d’Ivoire etc… Juste l’AFRIQUE, ainsi je définis mon peuple.
J’ai bien mis en exergue JAMAIS avec des guillemets pour ceux qui jugeraient ce terme un tant soit peu outré. A ceux là, je répondrai en disant que même s’il y a bien des choses que les pensionnats privés m’ont appris sur mon peuple, ce n’était que non seulement l’infime partie visible de l’iceberg mais aussi iceberg que l’artiste colonisateur a pris le temps de sculpter à sa guise avec ses dévoués artisans « ressortissants francais » (noirs de peau mais plus blanc que le blanc)…
… Mais bon bref, ceci n’est point un post rebelle, un texte d’indexation ou une fougue d’un émancipé par la lecture. Juste une manière de notifier que ce que m’a enseigné l’école sur mon peuple pourrait paraître tel un conte bleu face à ce que ce j’ai pu lire dans cet ouvrage de 239 pages.
D’une manière inductive l’histoire nous envoie dans les transes d’une âme sérére qui relate ses visions à travers les yeux d’un enfant traversant les âges, le temps, l’histoire mais s’axant toujours sur la même civilisation. Un enfant, pourquoi un enfant ? Personnage important, tranche d’âge nullement vaine, parce que c’est dans les yeux d’un enfant que se conte la VRAIE histoire d’un peuple, d’une famille, d’un homme. L’enfant n’a pas de parti pris, son jugement n’est aucunement influencé par des raisonnements dits « adultes » trempés de mensonges ou de « rafétal » (belles paroles/euphémisme), non l’enfant ne relate que ce qu’il voit, ce qu’il vit, ce qu’il ressent.
Certes il relate l’histoire de sa famille sous forme de récit, mais il sera facile de s’y mirer ou du moins d’y lire l’accoutumance sénégalaise pré et post-colonial parce que comme dit plus haut, c’est d’une manière inductive que l’histoire nous est contée passant d’une maison à la Rue 61×52 Gueule Tapée à tout un pays, dépassant les frontières et recollant les morceaux du découpage territorial causé par la colonisation.
Oui dans cet ouvrage, nous voyagerons dans le temps et dans l’espace à la découverte de la guinée, du mali… Nous voyagerons à coté de leurs personnalités politiques, religieuses ou simplement historiques à l’aube de l’indépendance. Non, ne vous emballez pas encore, je ne parle pas de ceux à qui l’histoire a déjà rendu hommage, je parle bien plus de ceux qui ont été à l’origine ou qui ont participés dans d’importantes décisions scellant ou influant le sort de l’Afrique Noir, je parle de ceux que l’histoire connu du grand public a oublié.
Jusque là je ne parle que d’un point de vue politico-historique (point qui m’a le plus marqué j’avoue) mais je terminerai par le début du récit, début de l’induction donc des coutumes et traditions plus familières, allant des castes ethniques qui faisaient rage à cette époque, à l’avènement et l’adoption des religions révélées, passant par le déclin des civilisations royales. Ce qu’étaient les griots d’avant et d’après l’indépendance, mutation beaucoup plus influencée par la mort de l’empire, du royaume… Une belle et véridique description des clivages qui ont constitués l’histoire du peuple sénégalais ou dois-je me recorriger, du peuple africain.
Bref, j’ai lu « Ker Saint-Joseph, Rue 61×52 Gueule Tapée…
Dans mes maigres pensées » 🙂
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